Un témoignages qui ne laissent planer aucun doute quant à l'objectivité d'une apparition.
Celui rapporté par Justinus Kemer (1786-1862), médecin allemand.
Kemer raconte qu'une détenue répondant au nom d'Elisabeth Eslinger fut plusieurs fois visitée dans sa cellule par le fantôme d'un prêtre. Lors de ces apparitions, ce dernier demandait avec insistance que l'on priât pour lui car il devait expier de graves péchés. A l'occasion de ces visites, les compagnes de la prisonnière percevaient des vents froids, voyaient une sorte de lumière phosphorescente et réussissaient parfois à distinguer la silhouette du fantôme. Lorsqu'il arrivait à l'entité de toucher l'une des femmes, celle-ci éprouvait une douleur cuisante à l'endroit du corps où s'effectuait le contact. Puis les marques évidentes d'une brûlure apparaissaient en ce point précis. Le directeur de la prison voulut mettre la détenue à l'épreuve et la défia d'inviter le fantôme à se rendre chez lui. Le religieux alla le trouver deux nuits de suite et lui infligea deux brûlures, la première sur le coude droit, et la seconde sur le coude gauche, exactement là où il l'avait touché. Quand elle fut libérée, Elisabeth Eslinger se plia au désir de l'entité qui s'était ainsi manifestée et se rendit sur les lieux où cette dernière affirmait avoir vécu. A peine s'était-elle agenouillée afin de prier pour cette âme errante que l'ensemble des témoins virent clairement la silhouette du malheureux prêtre. Le fantôme prit congé en lui serrant la mainet en lui laissant, pour la dernière fois, les marques de brûlure caractéristiques.